ChatGPT menace-t-il le travail des rédacteurs web ?

Vous hésitez à vous reconvertir dans l'écriture web à cause de la déferlante IA ? ChatGPT menace-t-il le travail du rédacteur web ? Découvrez l'avis de FRW.

À moins d’avoir vécu sur une autre planète ces derniers mois, vous n’avez pas pu échapper à la déferlante ChatGPT. Cette intelligence artificielle développée par OpenAI est capable de générer des textes à la demande. Il suffit de formuler son besoin dans le chatbot et, en quelques secondes, l’agent conversationnel produit le contenu attendu. Légitimement, vous vous demandez si ChatGPT menace le travail des rédacteurs web, et vous hésitez même à vous reconvertir dans cette voie ? L’organisme de formation en écriture digitale FRW a mis le robot à rude épreuve et vous livre son point de vue.

ChatGPT menace-t-il le travail des rédacteurs web ? Non, car il n’y a rien de nouveau sous le soleil

L’emballement médiatique autour de cette IA prometteuse fait croire à une révolution technologique. Mais en réalité, les générateurs de contenu existent depuis longtemps. D’autres assistants de rédaction ont déjà conquis le marché de la production automatisée de texte comme Jasper ou MarkCopy. Le petit plus de ChatGPT est sa faculté à converser avec nous ? Rien d’extraordinaire. Certains sites tels que la Maaf ou La Poste intègrent déjà des chatbots, et l’on parle bien à nos enceintes connectées ou à Siri.

Alors pourquoi ce buzz autour de ChatGPT s’il n’y a pas de nouveauté ? Parce que cette IA est grand public (elle est temporairement accessible gratuitement) et qu’il y a un côté ludique à s’adresser à un robot. Si des petits malins ont flairé le bon filon en commandant à la machine de rédiger des livres ou des dissertations, c’est mal connaître les limites de cet outil.

ChatGPT : un générateur de texte qui a ses limites

Des textes fades

Si vous avez testé ChatGPT, vous êtes sans doute arrivés à la même conclusion que FRW : les contenus sont certes générés en un temps record, mais ils sont creux, superficiels, répétitifs, sans relief, sans âme, sans opinion, sans émotion. La liste est malheureusement loin d’être exhaustive. Ils manquent cruellement de tout ce qui fait le charme et la singularité d’un texte rédigé par un humain, doté de raison, d’expérience, de culture, d’humour, d’empathie, de style… Honnêtement, qui a envie de lire du contenu lisse ? Disons-le clairement, sans retouche humaine, les textes sont le plus souvent inexploitables. Ils doivent être remaniés pour leur donner vie, et, surtout, être vérifiés, car ils sont loin d’être fiables. 

Des contenus peu fiables

Le jeu de données sur lequel s’appuie l’IA est arrêté à 2021. Inutile donc de lui demander qui a remporté le César 2023 du meilleur acteur. Il n’en sait strictement rien et dans ce cas précis, l’avoue. Mais il est capable du pire. Bien sûr, l’IA a des filtres et ne peut pas générer de contenus à caractère haineux, raciste, pédophile, etc. Une chance ! Mais comme son objectif est de fournir à tout prix une réponse, il n’hésite pas à… inventer. Lucie Rondelet, fondatrice de l’organisme Formation Rédaction Web, s’est amusée à lui demander « Pourquoi les enfants de 8 ans perdent-ils leurs seins de lait ». Il répond à cette question loufoque avec un sérieux désarmant.

Peut-on alors lui faire dire n’importe quoi ? Presque. Si on lui demande de fournir les références bibliographiques relatives à la « perte des seins de lait », il argue fièrement que ses « connaissances sont basées sur des sources médicales et scientifiques fiables » avant de donner des adresses web menant à… des pages introuvables (erreur 404). Inutile d’aller plus loin, il est bien évidemment incapable de citer la moindre étude sur ce sujet. Le César du meilleur acteur 2023 ne reviendrait-il pas à ChatGPT ?

Textes générés par IA : attention danger pour les entreprises (et les rédacteurs web)

Si l’assistant de rédaction est capable d’inventer des faits et des sources, le pire est envisageable à l’heure où l’on alerte sur le péril lié aux fake news et autres mésinformations. Or, la mission du rédacteur web est de transmettre aux internautes des informations fiables. Il en va de sa responsabilité morale. Mais aussi juridique. Et si le flou règne pour le moment sur des erreurs liées à des textes écrits grâce à une IA, on peut estimer que le législateur risque bientôt d’être saisi de cette question. Pour les contenus dits YMYL (Your Money Your Life), le sujet est plus que sensible. À suivre.

Les entreprises vont-elles préférer investir dans l’IA plutôt que dans un rédacteur web ?

Pour les entreprises, il peut sembler tentant de recourir aux services d’une intelligence artificielle plutôt qu’à ceux d’un rédacteur web. En effet, le coût de ChatGPT est ultra-compétitif comparé à celui d’un salarié ou d’un freelance. Actuellement, la version premium est accessible pour 20 $ par mois. À terme, un abonnement un peu plus onéreux (mais toujours avantageux) pourrait être proposé. Mais il faut être clairvoyant, la gratuité de la solution n’a servi que de test à très grande échelle (pour alimenter l’outil, comprendre comment les internautes s’en servent, et l’améliorer). La page politique de confidentialité d’OpenAI est limpide sur ce point.

On l’a vu, les contenus produits par ChatGPT sont de qualité médiocre. Tout au plus, peut-on estimer que l’IA serait capable de remplacer les rédacteurs sur des tâches répétitives comme de l’écriture au kilomètre de fiches produits, voire la rédaction de pages de catégorie (et encore !).

Alors, qui a le plus à s’inquiéter, finalement, de cette concurrence technologique ? Certainement les rédacteurs web offshore, payés une misère (1 ou 2 cts le mot). Pour 20 $ par mois, les entreprises qui font appel à eux pourront désormais avoir des contenus de niveau similaire.

Les rédacteurs premium comme ceux formés par Formation Rédaction Web n’ont pas à craindre ChatGPT : leurs clients ne sont pas ceux qui sous-traitent leur production de contenu à l’étranger. Ces professionnels savent aussi expliquer aux entreprises tentées par la rédaction assistée par IA leur plus-value et les limites (et les risques) de l’outil.

Futurs rédacteurs web, ne craignez pas la concurrence de ChatGPT : faites de cet outil un allié

Les rédacteurs web ne doivent ni avoir peur de ChatGPT ni le rejeter. Il peut en effet s’avérer utile. Il vaut mieux en profiter tant qu’il est gratuit. Son principal avantage est d’apporter des solutions au syndrome de la page blanche, propre aux métiers de l’écriture. Une panne d’inspiration ? Pour lever un blocage, il suffit parfois de demander au robot.

Ce n’est pas tout.

L’IA permet aussi de gagner en efficacité. Voici quelques exemples d’utilisations possibles par le rédacteur web au quotidien : 

  • créer une structure d’article ;
  • trouver des idées de mots-clés ;
  • fournir une liste de mots à insérer dans un texte ;
  • générer des titres ;
  • reformuler un contenu.

Vous savez maintenant que ChatGPT ne menace pas le travail des rédacteurs web. Vous voulez vous reconvertir dans l’écriture digitale ?

Découvrez les formations de FRW


Ads