L’IA : une compétence clé à maîtriser dans un monde en mutation

Alors que l’IA transforme radicalement l’ensemble des secteurs économiques, sociaux et technologiques, s'y former devient une nécessité. CentraleSupélec Exed revient sur le sujet.

Alors que l’Intelligence Artificielle (IA) transforme radicalement l’ensemble des secteurs économiques, sociaux et technologiques, se former à cette discipline devient une nécessité. Que ce soit pour comprendre ses mécanismes, l’intégrer dans des processus métiers ou anticiper ses impacts éthiques, les formations à l’IA sont aujourd’hui une porte d’entrée vers l’innovation et la compétitivité. Rencontre avec Frédéric Pascal, professeur à CentraleSupélec EXED et directeur de l’institut DATAIA.

L’IA doit être maîtrisée par tous

L’intégration de l’IA dans la société est une tendance irréversible, semblable à la révolution provoquée par Internet. Cette évolution constante concerne tous les secteurs, allant des entreprises aux services publics, en passant par les associations. L’IA s’installe progressivement dans toutes les sphères de la vie quotidienne, et cette adoption s’accélère.

C’est pourquoi la maîtrise de l’IA ne peut être réservée aux seuls experts. « Il est essentiel de former l’ensemble de la population, et pas seulement les futurs professionnels du secteur. Tous les étudiants doivent avoir le bagage pour maîtriser et exploiter cette technologie incontournable. L’IA devient un enjeu d’intérêt général, au même titre que d’autres compétences fondamentales », affirme Frédéric Pascal.

En ce sens, CentraleSupélec EXED, en collaboration avec l’institut DATAIA, prévoit d’ouvrir un module de formation dès 2026 pour sensibiliser et acculturer un maximum de personnes à l’IA.

CentraleSupélec : des formations adaptées à tous les profils et besoins

CentraleSupélec EXED propose un enseignement complet de l’IA, allant de ses fondamentaux, à ses applications concrètes. De plus, l'offre de formation évolue avec l’intégration des dernières avancées ; comme le prompt engineering, qui consiste à formuler des consignes précises permettant aux systèmes d’IA de fournir des réponses pertinentes, ou encore la génération augmentée de récupération (RAG), qui optimise les résultats des modèles de langage.

Les formations de CentraleSupélec EXED s’adressent aux profils techniques (bac+5) qui, grâce à des formations dites expertes, peuvent accéder à la recherche avancée ou aux dernières innovations. Elles ciblent aussi les profils SI, ou non spécialisés dans l’IA, pour leur permettre de s’acculturer à l’IA, à ses enjeux et à ses risques (mauvaise utilisation des systèmes, ne pas distinguer le contenu généré et celui certifié…).

L’offre comprend trois programmes. Il y a tout d’abord la formation Executive Certificate, Intelligence Artificielle Sciences des données, qui dure 14 jours, et vise les professionnels. « Cette formation couvre des thématiques variées de l’IA, comme les techniques de l’apprentissage profond, les aspects juridiques ou encore l’intégration de la technologie dans les projets », indique Frédéric Pascal

CentraleSupélec propose aussi un Master Spécialisé en IA de confiance, en partenariat avec l’IRT SystemX, qui traite de souveraineté, de biais algorithmiques, ou encore de robustesse. « C’est une formation importante car il y a l’IA grand public, mais aussi un système critique de l’IA dans la mesure où les entreprises intègrent cette technologie dans leurs processus. Ainsi, il faut que les données soient protégées, tout en ayant des systèmes d’IA fiables et résistants », poursuit Frédéric Pascal. Ce master d’un an forme des bac +5 (ingénieurs, mathématiciens, développeurs…) venant de grands groupes du CAC40, et souhaitant évoluer dans leur carrière ou accéder à des promotions internes.

La formation compte aussi des apprenants voulant créer des startups. Ils viennent chercher des outils concrets pour être la pointe de l’IA, et souhaitent accéder aux compétences techniques et juridiques qui l’entourent. L’idée est de savoir ce qu’ils peuvent faire, ou pas, avec la technologie. Pour toutes ces raisons, CentraleSupélec EXED effectue de la formation directe, mais aussi de l’accompagnement.

Enfin, des formations de 1 à 5 jours sur tous les domaines de l’IA sont déclinées sur différentes thématiques clés : acculturation à la technologie, jumeaux numériques, IA et environnement, apprentissage statistique, propriété intellectuelle des données, IA générative… Elles sont accessibles à tous, quel que soit le niveau technique.

Les formations sont disponibles en intra- ou inter-entreprise et évoluent tous les 6 mois pour rester en phase avec les besoins du marché.

Des formateurs expérimentés

CentraleSupélec EXED compte des formateurs très expérimentés, issus du réseau IA de l’Université Paris-Saclay. « Nombre d’entre eux sont des chercheurs à l’institut DATAIA, qui est le plus grand écosystème français en intelligence artificielle. Fondé en 2017, DATAIA a été l’un des premiers à s’être plongé dans l’IA. Ce cluster, que je dirige, porte l’innovation du secteur, et ses membres suivent en temps réel ses avancées », souligne Frédéric Pascal.

Les formateurs sont à la pointe de l’IA, publient des articles scientifiques et développent même les prochains systèmes d’intelligence artificielle. La majorité des formateurs travaillent aussi dans des grands groupes de la tech.

Pour préparer l’avenir, CentraleSupélec EXED veut intégrer l’IA dans ses formations sur l’IA. Les formateurs utilisent déjà l’IA dans les notations, ou dans l’intégration des modules de formation par exemple. « Il y a une dimension éthique car les formateurs pourront bientôt créer des contenus personnalisés via l’intelligence artificielle. Il faut donc les former aux outils d’intelligence artificielle associés aux programmes », informe Frédéric Pascal.

Enfin, l’école anticipe l’essor de thématiques d’avenir, comme l’IA et l’environnement. L’intelligence artificielle permet d’optimiser les coûts des entreprises, de réduire leur empreinte carbone ou encore d’améliorer leurs processus. « Les futures formations de CentraleSupélec EXED mettront l’accent sur le lien entre technologie et protection de la planète, qui est le défi du siècle », conclut Frédéric Pascal.

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Milan Guillou

Milan Guillou

Journaliste chez Nativiz (En savoir plus)
Milan est rédacteur de contenus au sein de l’agence de rédaction web Nativiz à Bordeaux. Il publie notamment sur les thématiques autour de la formation professionnelle. À l’issue de son cursus universitaire en psychologie et en Information et communication, Milan s’est tourné vers le journalisme. Il y a fait ses armes dans la PQR avant de rejoindre l’agence Nativiz. Milan est un passionné de sport très rigoureux qui a pratiqué le judo pendant près de 10 ans. Il suit avec assiduité l’actualité sociale, économique et politique en France et à l’international. (Réduire)

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Milan est rédacteur de contenus au sein de l’agence de rédaction web Nativiz à Bordeaux. Il publie notamment sur les thématiques autour de la formation professionnelle. À l’issue de son cursus universitaire en psychologie et en Information et communication, Milan s’est tourné vers le journalisme. Il y a fait ses armes dans la PQR avant de rejoindre l’agence Nativiz. Milan est un passionné de sport très rigoureux qui a pratiqué le judo pendant près de 10 ans. Il suit avec assiduité l’actualité sociale, économique et politique en France et à l’international.

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