Rencontres autour de l'entrepreneuriat, du côté des organismes de formation : Charles Dacquay

Charles Dacquay, PDG de The Hacking Project, nous parle de son parcours et des futurs entrepreneurs qu'il a lui-même formés.

Selon vous, qu'est ce qui caractérise un bon entrepreneur, tant au niveau de la personnalité, des compétences que des soft skills ?

Il n’y a pas de bons ou de mauvais entrepreneur. Un entrepreneur c'est celui ou celle qui décide de sortir de sa zone de confort pour créer quelque chose qui, peut-être, un jour, le/la dépassera. Un entrepreneur c'est une personne résiliente qui saura dépasser ses limites et ses barrières mentales pour progresser et atteindre ses objectifs. 

Charles Dacquay - entrepreneuriat

L'échec est toujours horrible à supporter (j'en ai connu 3), mais il ne doit pas nous abattre car il n'est que le synonyme d'un apprentissage. Il ne faut pas hésiter à foncer tête baissée quitte à se prendre des murs, cela permet d'apprendre mieux que dans n'importe quelle école. Si l'on crée une entreprise exclusivement pour l'argent, on devient vite désabusé, car on est jamais satisfait de ce que l'on a. Il est peut-être plus pertinent, tout en sachant que l'argent est un facteur important, de se concentrer sur le facteur de la passion ou de la curiosité qui ne sont pas censés s'épuiser aussi rapidement que les objectifs financiers (qui sont rapidement atteints d'une manière générale) et qui nous laissent généralement désemparés le jour où nous les atteignons.


Quels sont les parcours type des entrepreneurs en devenir que vous formez ?

Nous n'avons pas de parcours type. Par exemple, chez The Hacking Project, celui qui a mené son projet le plus loin à l'heure actuelle est un homme qui n'a pas le brevet des collèges et qui vient du bâtiment ; il a pourtant créé son entreprise dans le milieu de la musique. Il n'avait pourtant aucun contact dans le milieu, il a juste osé, a beaucoup travaillé et cela a payé (il a 24 ans aujourd'hui). Un bon entrepreneur ne devient pas bon en fonction de ses études. Les écoles de commerce par exemple donnent juste accès à un réseau ou à un état d'esprit positif envers le business. Elles ne forment que rarement à la réalité de la création d'entreprise. Comme beaucoup, les entrepreneurs partent de zéro, ils doivent travailler dur, échouer et se relever. Le seul moyen de savoir si l’on a fait une bêtise c'est de la faire ! On apprend par expérience et sur le tas.


Quels sont les domaines les plus fréquents dans la création d’entreprise ?

Chez The Hacking Project, nos anciens sont aussi bien des boulangers que des traders en cryptomonnaies ; je pourrais juste indiquer qu'il faut acquérir rapidement un esprit commercial et de négociation et se départir de la logique très française du jugement qui peut juger en disant « untel est opportuniste ». Un entrepreneur sait créer la chance et surtout il sait la saisir si elle se présente à lui.

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